Thursday, March 02, 2006

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Conversa

Você é um belo céu de outono, claro e rosa!
Mas a tristeza em mim sobe como o mar
E deixa ao refluir, sobre a língua morosa,
A lembrança amarga do sal a queimar.

-- Sua mão nada encontra no meu peito em dor;
O que ela quer, amiga, já foi arrancado
Pelas unhas e dentes ferozes do amor.
Não há mais coração, por feras devorado.

Meu coração, palácio que a ralé tomou,
E ali saqueia, mata, tudo a pó reduz!
A Beleza, flagelo, assim determinou!

-- Um perfume flutua nos seus seios nus!...
Com seus olhos de fogo, brilhantes esferas,
Calcine a cicatriz deixada pelas feras!


Causerie

Vous êtes un beau ciel d'automne, clair et rose!
Mais la tristesse en moi monte comme la mer,
Et laisse, en refluant, sur ma lèvre morose
Le souvenir cuisant de son limon amer.

-- Ta main se glisse en vain sur mon sein qui se pâme;
Ce qu'elle cherche, amie, est un lieu saccagé
Par la griffe et la dent féroce de la femme.
Ne cherchez plus mon coeur; les bêtes l'ont mangé.

Mon coeur est un palais flétri par la cohue;
On s'y soûle, on s'y tue, on s'y prend aux cheveux!
-- Un parfum nage autour de votre gorge nue!...

Ô Beauté, dur fléau des âmes, tu le veux!
Avec tes yeux de feu, brillants comme des fêtes,
Calcine ces lambeaux qu'ont épargnés les bêtes!